Soigner l’anorexie par la psychanalyse

L'anorexie, souvent caractérisée comme trouble du comportement alimentaire, est un symptôme qui se caractérise par un amaigrissement important et une aménorrhée. Quand la perte de poids atteint un seuil critique et que la dénutrition entraîne un risque somatique grave, une hospitalisation est nécessaire. Les débuts de se symptôme commence à l'adolescence et nécessite une prise en charge rapide afin d'éviter son installation à l'âge adulte. 

La psychanalyse est une méthode de traitement psychique de l’anorexie mentale. En considérant celle-ci comme le symptôme d’une réalité psychique conflictuelle et non plus seulement comme un désordre du comportement alimentaire, la psychanalyse permet à l’être qui souffre de dévoiler l’origine de ce symptôme mortifère. Le refus alimentaire est ainsi le symptôme d’un conflit inconscient qui reste à déchiffrer aux moyens de l’association libre des pensées, des rêves et du corps, la règle fondamentale en psychanalyse.

L’anorexie constitue une atteinte à la fois corporelle et organique. Elle se manifeste par une maigreur importante gommant les attributs féminins. L’aménorrhée, soit l’absence de menstruations, est un des effets majeurs de cette anorexie. Mais elle s'accompagne aussi de symptômes dépressifs et d'un mal-être profond. 

L'anorexie l'anorexie est le symptôme d'une crise existentielle traduisant une peur de grandir mais également une peur de la sexualité. Avec l’anorexie, c’est le maintient d’un corps enfant par la perte de poids excessive qui est mis sous contrôle en lien avec une difficulté de séparation avec l'Autre. 

Contrôler ce qui entre par la bouche est également une manière de mettre à distance l’Autre dans une quête d’autonomie, mais une mise à distance qui passe par la privation au contraire de la castration symbolique, qui elle est refusée. 

Il s’agit d’une lutte pour l’autonomie mais d’une lutte imaginaire, qui ne résout en rien le conflit psychique sous-jacent. En effet, par la maitrise de l’alimentation, il s’agit également de maitriser cet Autre dont l’anorexique dépendant originairement et qui donnait l’alimentation.

Derrière cette lutte, se cache la souffrance à se séparer psychiquement de l’Autre maternel, au point où l’anorexique peut risquer d’y perdre la vie.

Dans la cure, ce qui se révèle le plus souvent est une relation complexe et ambivalente avec l’Autre maternel. 

L'anorexique est dépendante de cet Autre tout en cherchant désespérément à s'en séparer. Le refus de nourriture peut apparaître comme une tentative de contrôle mais aussi de séparation face à un Autre perçu comme envahissant ou dévorant.

Les limites mal-délimités dans l'enfance avec un vécu d'écrasement amène l'anorexique à refuser totalement cet Autre. La radicalité est à la hauteur du sentiment d'envahissement psychique de cet Autre durant la période infantile. 

Ainsi, cette dynamique mortifère s'inscrit dans une problématique d’aliénation-séparation où l’être peine à établir ses propres limites.

Le travail psychanalytique avec des patients anorexiques nécessite une approche particulièrement délicate. Il s’agit de rendre possible un espace symbolique qui instaure un écart avec l’Autre vu comme une menace pour son intégrité psychique. Grâce à l’association libre, cet espace peut être créer et permettre à l’être de construire son autonomie psychique.

Ainsi, la psychanalyse propose un traitement psychique qui va au-delà du symptôme alimentaire en proposant de révéler le conflit psychique inconscient à l’origine du symptôme et sa relation avec les figures œdipiennes. En psychanalyse, l'accent sur la singularité de chaque cas et sur la nécessité de permettre au sujet de retrouver sa propre parole au-delà du symptôme.

Séance après séance, la relation avec la nourriture est rendue possible tout comme la relation à l’autre.

Pour commencer une psychothérapie ou une psychanalyse pour soigner l'anorexie, n'hésitez pas à contacter le docteur Ouarda Ferlicot.