Comment sortir de la souffrance psychique par la psychanalyse ?

La souffrance psychique se traduit par un mal-être, une tristesse, un sentiment de malaise dans la relation avec autrui, un sentiment de ne pas être heureux, de ne pas profiter des événements positifs ou de ses réussites, mais aussi par une culpabilité, une difficulté à mener des projets à leur terme.

Plus largement, la souffrance psychique se ressent dans le fait de ne pas se sentir à la bonne place, de ne pas se retrouver dans sa vie, de ne pas savoir ce que l’on veut ou de ne pas réussir à mener à bien ce que l’on désire.

Le sentiment d’être freiné, de ruminer le passé, de ne pas réussir à avancer, témoigne d’une détresse intérieure qui cherche à se faire entendre et à trouver sa voix, celle qui peut s’énoncer au sein d’une psychanalyse.

Cette méthode d’exploration de soi et de son inconscient permet de dénouer les nœuds à l’origine des symptômes qui entravent l’existence.

La souffrance psychique ne surgit pas uniquement à la suite d’un événement extérieur comme le fait d’un conflit au travail, un divorce, une difficulté familiale, une difficulté de couple. Elle trouve son origine dans la vie passée, celle qui se situe dans l’enfance, et qui est le plus souvent oubliée, refoulée à l’âge adulte.

Cette vie infantile, refoulée, contient les conflits psychiques, les désirs, restés inconscient, mais qui à l’occasion d’une situation conflictuelle, peut faire retour et être réveillé.

C’est le cas lorsque qu’un conflit avec un supérieur hiérarchique se fait jour comme le reflet d’un conflit dans l’enfance avec une figure d’autorité ; c’est le cas lorsqu’un conflit éclate dans le couple comme le reflet de la vie de couple parentale observée dans l’enfance.

Ces conflits entre des désirs enracinés dans l’enfance, les interdits et la réalité, créent des symptômes comme l’angoisse, anxiété, les troubles de l’humeur, des difficultés relationnelles, voire des manifestations somatiques sans cause médicale identifiée.

La règle fondamentale en psychanalyse est celle de l’association libre. Elle consiste pour le patient ou le psychanalysant à dire ce qui lui traverse l’esprit, les pensées, les rêves et ce qui se passe dans le corps, sans critiques, ni jugements.

Par l’association libre, le patient ou psychanalysant accède aux contenus inconscients de ses désirs, ses symptômes et les conflits refoulés qui les sous-tends et d’où s’origine la souffrance.

Le psychanalyste, par son écoute bienveillante, permet au patient d’explorer et d’interpréter ses formations de l’inconscient : rêves, lapsus, actes manqués, résistances. Le psychanalyste peut également intervenir pour faire entendre autrement les signifiants prononcés par le patient ou le psychanalysant pendant la séance.

Il se fait ainsi l’écho de la parole de ce dernier qui peut alors changer de voie pour en construire une nouvelle et surtout avancer vers le dénouement de ses symptômes. Le plus souvent ce que le psychanalysant pense n’est plus, et peut devenir autre. C’est la base d’un processus de changement en profondeur.

L’un des apports majeurs de la psychanalyse est de donner un sens à la souffrance psychique. Là où d’autres approches cherchent avant tout à faire disparaître les symptômes, la psychanalyse s’attache à donner une interprétation de cette souffrance et à en dégager la fonction dans la vie psychique du sujet.

En mettant en lumière les mécanismes inconscients à l’œuvre, le patient peut progressivement se réapproprier son histoire, se rendre compte des répétitions qui le font souffrir. Il peut alors transformer la relation qu’il entretient avec lui-même et aux autres, une relation qui devient aimante, bienveillante et indulgente.

Le travail psychanalytique permet d’atténuer la charge émotionnelle des conflits et de lever les blocages qui freinent l’épanouissement personnel.

Sortir de la souffrance psychique par la psychanalyse n’est pas un processus instantané. Il s’agit d’un cheminement qui s’effectue sur du moyen ou du long terme.

La transformation qui s’opère est progressive et c’est souvent l’entourage qui remarque le changement. Que cela concerne la vie sociale, le travail, mais aussi la vie relationnelle et affective, vous ressentirez progressivement un mieux-être, un apaisement, une possibilité de construire une voie professionnelle épanouissante, mais aussi de la construction de projets menés à leur terme.

Vos choix sont décidés, vous ne remettez plus au lendemain ce que vous avez à faire. Vous vous impliquez dans votre vie et vous vous sentez libéré de la culpabilité qui vous freinait.

Sortir de la souffrance grâce à la psychanalyse est possible pour ceux qui ont le courage de réviser leur histoire personnelle, d’affronter les traumatismes d’enfance, mais aussi la douloureuse compulsion de répétition.

Une psychanalyse permet de transformer la souffrance pour faire advenir la joie, le sentiment d’être heureux et épanoui dans son existence.