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La déprescription : le nécessaire partenariat entre psychiatre et psychanalyste


La déprescription une nouvelle modalité du plan de traitement

Séance de psychothérapie avec psychanalyste Courbevoie

Pour un partenariat entre psychiatrie et psychanalyse

L’article de Lilas Pepy publié dans le quotidien Le Monde du 19 avril 2025 intitulé : « Maeva Musso : “En psychiatrie, la déprescription devrait être envisagée dès la prescription ” », témoigne de l’importance de l’optimisation médicamenteuse dans le cas des symptômes psychiques.

Cet article se propose de recueillir les propos du docteur Maeva Musso, psychiatre et pédopsychiatre, qui défend la déprescription dans la prise en charge médicamenteuse des patients avec des troubles psychiques. La déprescription se définit par la réduction ou l’arrêt du traitement médicamenteux.

Si les propos recueillis nous intéressent tant, c’est parce qu’il est effectivement rare, dans la clinique, d’observer cette modalité : la déprescription dans le traitement. Comme le souligne l’article, elle devrait être, au contraire, plus répandue puisque les effets secondaires des traitements, participent grandement à leur non-observance. Le chiffre est édifiant : 60% de patient schizophrène abandonne leur traitement au bout de 6 mois, 75% au bout de 18 mois.

Dès 1963, Jacques Lacan dans son séminaire sur L’Angoisse nous indique le caractère assurance-accident et assurance-maladie de ceux qui font une psychanalyse.

En tant que psychanalyste et à partir du discours des patients ou des psychanalysants, je constate les effets de la cure dans la réduction de la symptomatologie dépressive ou anxieuse, l’affaiblissement voire la disparition des pensées suicidaires, et un meilleur repérage de la part des patients des moments où ils vont moins bien ce qui leur permet plus facilement de demander de l’aide.

Ces effets cliniques participent également à la possibilité de réduire la prescription. Alors, pour quelle raison ne pas faire davantage usage de cette possibilité de partenariat entre psychiatre et psychanalyste telle quelle est proposée au sein du RPH-École de psychanalyse ?

L’alliance thérapeutique entre une psychothérapie avec psychanalyste et un traitement médicamenteux est facteur de bonne observance du traitement et de bénéfices thérapeutiques pour les patients à moyen et long terme.

Les propos du docteur Maeva Musso soulignent également l’importance de la prise en compte de la singularité de chacun et la question de la demande dans la mise en place du traitement qui doit être adapté selon les personnes. Le docteur Musso relève que : « Certaines peuvent s’épanouir en gérant leurs symptômes – je pense notamment aux « entendeurs de voix » – quand d’autres préfèrent vivre sans : on va dès lors rechercher la dose minimale du traitement. » et ajoute « L’usager a de nouveau accès à certaines pensées et émotions. Il se réapproprie son histoire, mais aussi son existence, et mobilise des ressources. Plus largement, l’optimisation médicamenteuse a des impacts positifs importants en matière de santé publique, et donc d’économie. »

Les médicaments à forte dose anesthésient et agissent comme une camisole chimique mais ne règlent en rien la question de l’angoisse et de la souffrance psychique. Nombreux sont les patients que je reçois avec des traitements médicamenteux lourds et qui pourtant font état d’idées suicidaires, d’angoisse et de difficultés à trouver le sommeil. 

Un patient qui prend un traitement médicamenteux, tirera davantage de bénéfices, s’il peut l’associer à une parole. Cette parole peut être dite dans le cabinet du psychanalyste et s’est pourquoi une clinique de partenariat entre psychiatre et psychanalyste produit des effets thérapeutiques pour les patients qui peuvent retrouver les possibilités de retourner au travail, retrouver une vie sociale et sortir de leur enfermement psychique et social.

Plus largement, cette offre clinique et éthique de la parole, amène les patients à une responsabilité progressive de leur santé.


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