Psychothérapie en cas d’anorexie mentale à Courbevoie

L’anorexie mentale est la première cause de mortalité des pathologies psychiatriques. Elle est essentiellement féminine bien qu’elle existe chez environ 10 % des hommes. Elle se déclare le plus souvent au moment de la puberté et peut perdurer à l’âge adulte et se chroniciser.

Les symptômes caractéristiques de l’anorexie sont : l’anorexie, l’aménorrhée, amaigrissement.

L'anorexie mentale représente un défi clinique majeur pour la psychanalyse qui envisage le symptôme non pas comme comportement a éradiqué, mais comme une solution devant une souffrance insupportable dont l’origine est inconsciente.

Au sein de la théorie psychanalytique, l'anorexie ne se réduit pas à un trouble du comportement alimentaire, mais apparaît davantage comme une solution subjective devant une souffrance psychique insupportable que l’être n’arrive pas à gérer autrement qu’en instaurant un contrôle total sur la nourriture.

Le refus alimentaire exprime une tentative de contrôle de l’Autre, cet Autre primordial du nourrissage ce qui permet à l’anorexique d’échapper à sa dépendance. Ainsi, face au désir de l’Autre qui paraît envahissant, l’anorexique met en place la solution de ne rien manger, ce qui met en échec cet Autre, et le rend dépendant. Ce n’est pas tant la nourriture qui est refusée mais symboliquement ce qui émane de cet Autre.

Le clinicien est souvent confronté au fait que les jeunes filles, pubères, qui souffrent d’anorexie, sont dans le déni de leurs symptômes. Si les parents sont inquiets et ne savent plus quoi faire pour aider leur fille, la jeune fille, elle, le plus souvent ne se rend pas compte de la gravité de ses symptômes et des risques qu’elle encourt pour sa santé et même pour sa vie. Ce déni peut mener à l’hospitalisation, moyen qui peut produire un effet de déclic pour enclencher un réel désir de s’en sortir.

Une psychothérapie avec psychanalyste pourra lui être proposé si son désir est au rendez-vous avec l’aide des parents qui sont invités à soutenir le traitement.

Dans d’autres cas, l’être veut s’en sortir, mais ne sais pas comment faire. Contrôler son corps, contrôler les entrées de nourritures, procurent une telle jouissance qu’un dispositif intensif est nécessaire pour faire céder celle-ci et lever le déni des symptômes.

Avec une psychothérapie avec psychanalyste, les séances pourront offrir un espace d’association libre des pensées et d’élaboration qui pourront permettre une compréhension de ce symptôme qui apparaît à une période où la puberté et l’expression des pulsions est très présente tout comme la transformation du corps.

Le transfert, cette relation thérapeutique de confiance est gage d’une possibilité de traitement. Le clinicien doit rester le plus neutre et le plus bienveillant possible pour résister aux attaques du cadre que l’anorexique teste soit par une demande excessive soit à l’inverse par un refus et un retrait massif. Cela peut se manifester en séance par une demande d’aide importante ou bien par un vide, un silence envahissant dans la pièce de consultation.

Pour se sortir de l’anorexie, un engagement décidé est nécessaire pour construire une autre voie et une autre solution viable. Une psychothérapie ou une psychanalyse peuvent tout à fait permettre une sortie de l’anorexie, mais cela n’est au prix que d’un engagement véritable, un cadre soutenu de plusieurs séances hebdomadaires et une assiduité aux séances. C’est à ce prix qu’il sera possible de mieux comprendre la dynamique relationnelle inconsciente en jeux dans l’anorexie et ainsi, dénouer le conflit psychique et la souffrance associée.