Colloque de psychanalyse du RPH-École de psychanalyse à Paris le 21 mars 2026

Le Réseau pour la Psychanalyse à l’Hôpital-École de Psychanalyse organise son prochain colloque 2026 sur le thème :

Ce colloque s’adresse plus particulièrement aux étudiants de psychologie soucieux de s’orienter dans leur pratique par la psychanalyse et souhaitant se former à la clinique psychanalytique, mais également aux psychologues qui le plus souvent se retrouvent livrés à eux-mêmes après leurs études et ne savent pas comment pratiquer la clinique, mais encore aux psychiatres qui ne s’y retrouvent pas avec le DSM et qui parient sur une clinique du sujet.

Au-delà de la formation psychanalytique, les questions cruciales qu’elle soulève y seront abordées.

La formation des psychanalystes n’a cessé de faire débat depuis que Sigmund Freud qui avait soulevé la faiblesse du Moi de l’analyste qu’il acquit un savoir, oubli ce qu’il sait. Point problématique, quand on sait qu’il a indiqué aux analystes la proposition de retourner régulièrement sur le divan.

En effet, la psychanalyse se démarque des autres approches thérapeutiques par son cursus de formation qui passe par la psychanalyse personnelle, la supervision et la formation théorique.

Toute personne qui se destine à devenir psychanalyste se doit de faire sa propre psychanalyse. Il s’agit d’une question éthique où il n’est pas possible de faire autorité pour l’autre dans ce qu’il traverse de difficulté si le psychanalyste n’a pas rencontré les siennes et les a surmontés. C’est par un travail de confrontation et de traversée de ses propres résistances, de ses propres conflits et fantasmes qu’il est possible de savoir comment permettre à d’autres d’en sortir. Une psychanalyse est fondamentalement une expérience qui se vit, s’expérimente pour en être saisi, surpris et pour en constater soi-même les bienfaits.

Pour celui qui se destine à devenir psychanalyste, l’exigence est double : d’abord, il doit surmonter ses propres difficultés, mais il doit aussi être en mesure de protéger les patients de ses propres résistances.

La question de la psychanalyse personnelle soulève déjà le débat sur plusieurs points essentiels : la psychanalyse personnelle, peut-elle être effectuée au sein même de l’école de psychanalyse du psychanalyste ? Est-ce que le psychanalyste peut être le superviseur ? Quels en sont les avantages et inconvénients ? Suffit-il de sortir de psychanalyse pour devenir psychanalyste ?

Les écoles de psychanalyse s’orientent différemment sur ses points.

Dans une supervision, celui qui se prépare à devenir psychanalyste, formule une question clinique, une difficulté rencontrée et le superviseur pourra indiquer une technique, et construire une possibilité clinique pour dénouer le nœud et débloquer la situation. Le superviseur peut également vérifier si dans telle ou telle situation il y a eu ou non, erreur technique.

Mais il est étonnant que des cliniciens qui reçoivent des patients, qu’ils soient psychologues ou psychiatres, n’intègre pas ce principe fondamental de la supervision, garante d’une pratique éthique, et s’abstienne même d’un travail sur eux-même.

Pourtant, nous le savons, de nombreux psychologues travaillent après leurs études en institutions ou en libérale, et ne réfère de leur pratique à personne. Il s’agit-là d’une position de toute-puissance où le diplôme viendrait attester d’une compétence. Or, ce n’est pas le cas, le diplôme est une autorisation à pratiquer, mais il ne garantit en rien de la qualité du pratique clinique. C’est pourquoi tout professionnel de la clinique, qui reçoit des patients, et travaille avec le transfert, devrait se rendre chez un superviseur une fois par semaine.

L’étude approfondie des œuvres de Sigmund Freud et de Jacques Lacan est indispensable dans l’articulation à la clinique psychanalytique. Cette étude permet de resituer la discipline dans son temps, dans ses développements théorico-clinique et d’en relever les enjeux et les impasses. Il s’agit également de mettre cette théorie à l’épreuve de la clinique. Celle-ci évolue, et est régulièrement remaniée d’un point de vue technique, du fait même de ses avancées et de l’évolution de la clinique.

Par ailleurs, cette étude des textes fondamentaux participe de la transmission de la psychanalyse. Les séminaires et groupes de travail favorisent les échanges entre cliniciens et permettent une transmission vivante du savoir psychanalytique.