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La question du féminin en psychanalyse et ses enjeux contemporains


La question du féminin en psychanalyse

La question du féminin en psychanalyse est fondamentale en psychanalyse et reste l'une des plus débattues tant les effets du féminin impactent la vie quotidienne des êtres, et cela, plus particulièrement dans un monde en pleine mutation sociale, numérique et technique. Ces remaniements de notre monde ne sont pas sans effets sur les êtres qui observent à leur tour les effets des remaniements psychiques en lien avec les adaptations à leur environnement.

L'héritage freudien et ses limites

Sigmund Freud, en tant que premier psychanalyste, n’a cessé de se questionner sur cette question du féminin et de la féminité. En théorisant le complexe d’Œdipe et la sortie de ce complexe, Freud aborde les possibilités pour chaque être en souffrance de résoudre leurs conflits et de mettre fin à leur névrose. Cependant, il soulève également les difficultés et les impasses auxquels il est confronté dans les cures qu’il mène et en arrive à la conclusion que chez la femme, l’envie du pénis, penisneid, est si forte que l’y faire renoncer revient à prêcher aux poissons et chez l’homme, la position passive envers le même sexe, produit une rébellion.

Les apports lacaniens

Jacques Lacan propose de sortir de l’impasse freudienne en repensant la question du féminin chez Freud. Pour cela, il est obligé de se détacher de Freud en proposant l’usage des formules de la sexuation qui permette d’introduire le concept du pas-tout au sein de la jouissance.

La pas-tout vise à souligner que la jouissance ne se laisse pas totalement capturer par le symbolique et le langage. Il introduit l'idée d'une jouissance "Autre", spécifiquement féminine, qui excède la jouissance phallique. Autrement dit, pas-toute la jouissance ne peut être régulée par le phallus, le signifiant qui donne son signifié aux signifiants.

De manière plus concrète, « homme » et « femme » ne sont que des signifiants, ce qui explique qu’une femme peut occuper une position masculine et un homme une position féminine. Dans ce dernier cas, nous l’observons avec le transvestisme.

Cela ne signifie pas pour autant que Lacan nie ce qui relève de la biologie, car dit-il, à un moment donné, il faut bien se ranger d’un côté ou de l’autre de ses catégories et tenir compte de son sexe d’appartenance.

Nous voyons bien que déjà, ici, se glisse une première difficulté du monde contemporain, puisque c’est toute la dimension de ce qui relève de la question sexuelle et identitaire qui est remaniée. Ne pas se reconnaitre homme, ou femme, se dire non-binaire ou d’un genre neutre se sentir femme, avec un sexe d’homme, ou à l’inverse, se sentir homme, quand on est une femme, souligne la difficulté des êtres à penser le manque. Ces nouvelles modalités de genre ne sont en réalité que des nouvelles manières de traiter, de penser la question sexuelle et identitaire.

Les difficultés identitaires et sexuelles, peuvent être un motif de souffrance et de consultation.

Les critiques apportées à la psychanalyse

De nouvelles réflexions ont pu voir le jour à l’aide du développement des études sur le genre. Il y aurait une distinction pour des auteurs comme Judith Butler, entre sexe et genre. Pour cette dernière, le genre peut être choisi indépendamment de son sexe réel. Or, en faisant ainsi, s’opère une négation de l’anatomie, là où en psychanalyse, s’opère une articulation entre sexe et genre ici des identifications dans l’enfance.

Contrairement à ce qu’elle développe, la psychanalyse ne favorise pas un sexe par rapport à l’autre. Pour les deux sexes, le référent symbolique est le phallus. Cela signifie qu’homme et femme, sont égaux devant la difficulté de faire avec un manque à dire. Il existe pour tous les deux une limite structurelle de ne pas pouvoir tout dire.

Ainsi, l’un des enjeux d’aujourd’hui, est de penser le féminin comme une position castrée pour les deux sexes, une position qui implique pour les deux la reconnaissance de son manque.

Les avancées de la psychanalyse

La psychanalyse reste à l’écoute de la souffrance humaine depuis Freud. Elle assiste depuis plus d’un siècle aux remaniements du contemporain et à l’avènement de nouvelles modalités subjectives. Aujourd’hui, ce n’est plus la limite qui est prônée, mais au contraire, un mode de jouissance sans limite, ou tout serait permis, pourtant, la castration et ce qui en découle, le manque, reste seule voie possible pour une construction viable pour l’être, l’autre et la société.

Pour en savoir plus : rendez-vous lors de notre prochain colloque consacré au féminin. 


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