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Quand couper dans le réel devient la seule issue


Ouarda Ferlicot - 31 mai 2013 - À Nanterre

L'importance pour le chirurgien de travailler avec un psychothérapeute ou un psychanalyste en cas de problème de poids.

Commencer une psychothérapie en cas d'obésité

Une patiente me rend visite car elle a pris la décision de subir une sleeve gastrectomie qui consiste en une ablation des deux tiers de l’estomac. Cette nouvelle méthode est de plus en plus utilisée depuis les années 2000 dans le traitement de l’obésité et vient ainsi progressivement prendre la place de l’anneau gastrique. Cette opération est irréversible et, à l’heure actuelle, il existe peu d’études concernant ses effets sur le long terme.

Cette patiente m’informe que sa décision concernant l’opération est déjà prise. Deux ans avant, elle souhaitait une réduction mammaire, aujourd’hui c’est l’estomac. Elle a ainsi déjà programmé des rendez-vous médicaux la semaine suivante. Ces rendez-vous s’inscrivent dans la procédure de l’opération. Dans son discours n’apparaît ni place au doute ni à la réflexion lorsque je lui propose de réfléchir et de prendre le temps. Elle persiste pourtant dans sa décision.

A la fin de la consultation elle me demandera de lui établir une attestation, un document jugeant de son aptitude, ou non, à subir cette opération ; ce que je refuserais, lui indiquant que cela n’était pas de mon ressort tout en l’invitant à parler de ce choix en laissant entendre qu’il existait d’autres possibilités.

J’ignore si elle reviendra, mais ce que je souhaite d’ores et déjà souligner, ici, c’est l’élan et  l’empressement des chirurgiens acceptant de telles opérations. 

Il est évident que cette patiente ne répond pas aux critères de base de cette méthode. D’ailleurs, comme elle le dit « tout va bien, je suis en bonne santé ». L’absence de risque cardiovasculaire, de pathologie diabétique, endocrinienne, aurait pu donner au chirurgien les éléments cliniques qui permettaient de freiner la demande de la patiente et de ne pas y répondre dans un premier temps.

Que peut faire le psychothérapeute ou le psychanalyste face à ce choix de l’irréversible chirurgical? Il peut interroger la hâte des chirurgiens qui offrent de couper allègrement dans le réel alors qu’il existe d’autres solutions symboliques pour parer à cette jouissance sans faim. 

Le psychothérapeute ou le psychanalyste, grâce à la technique des associations libres, va permettre d’ouvrir la voie au symbolique, la seule qui permettra à cette patiente de savoir sur ce qui la pousse à passer par la réduction d’une partie de ses organes pour se sentir bien.


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