Pourquoi les fêtes de Noël peuvent être source de stress ?
Quand fêter Noël devient source d'angoisse
Comme chaque année, avec le lancement des festivités des fêtes de fin d’année, en particulier des fêtes de Noël, le plaisir des retrouvailles familiales laisse souvent place, pour de nombreux patients et psychanalysant, aux questions, aux doutes, aux angoisses des repas de famille, au casse-tête organisationnel.
Certains évoquent une certaine tension et des questions récurrentes reviennent : « Où vais-je passer Noël ? », « Vais-je le passer en famille ou chez moi ? », « Vais-je le passer chez mon père ou chez ma mère ? ». Angoisse de la vexation d’aller chez l'un, angoisse de blesser l’autre, le choix peut faire naitre un conflit et une tension. Fêter Noël peut ne plus rimer avec retrouvailles festives, convivialité, joie du repas familial.
Le mal-être lors des fêtes peut avoir différentes sources : dîner avec un membre de la famille que l’on n’a pas envie de voir, supporter les réflexions désagréables, faire face au climat familial habituel, être confronté une nouvelle fois aux rivalités entre frères et sœurs. Le plus souvent, les relations familiales constituent la principale source d’angoisse et d’anxiété pour les patients.
Cette période festive ouvra à la possibilité d’une résurgence d’un stress et d’une angoisse qui à l’origine d’une blessure profonde faisant écho le plus souvent à des moments douloureux, des repas de fêtes qui ont tourné aux règlements de compte, des rancœurs qui rejaillissent à l’occasion de l’ouverture des cadeaux, des disputes, des conflits naissants.
Les fêtes de fin d’année, sont toujours l’occasion de raviver des souvenirs d’enfance parfois douloureux ou des tensions ravivées à l’occasion de certaines conversations. Pour d'autres, c'est la solitude qui pèse, amplifiée par l'omniprésence des images de familles réunies et heureuses.
Cette occasion des fêtes peut être l’occasion de consulter pour la première fois avec l’envie d’en finir avec ce rituel de fête qui tourne au cauchemar. Un travail sur soi peut permettre d’apprendre à dire non, à faire ses propres choix et ne plus être sous le joug de la culpabilité du choix de ne pas passer les fêtes en famille.
Il s’agit alors pour les patients et psychanalysants d’apprendre à se détacher des fêtes idéalisées, ou même de la nostalgie des fêtes d’enfance, pour inventer et recréer à partir de cette nouvelle réalité de la vie d’adultes, une façon de fêter Noël qui leur correspond. Avant tout, il ne s’agit pas de correspondre à l’attente sociale supposée ou répondre uniquement à la pression familiale voire l’exigence familiale, mais au contraire, de créer sa propre façon de faire.
